Lors d’un briefing presse tenu à la RTNC ce mardi, le ministre de la justice, Constant Mutamba, a réitéré l’engagement du gouvernement à lutter fermement contre les détournements de deniers publics. Cette déclaration intervient dans le cadre de l’affaire impliquant Nicolas Kazadi, marquant ainsi une nouvelle étape dans la volonté de l’État de renforcer la transparence et l’intégrité au sein de l’administration publique.
« Le chef de l’État nous a donné mission de sévir les détourneurs des deniers publics. (…) Nul n’est au-dessus de la loi. Mais, tous nous bénéficions de la présomption d’innocence», a déclaré Constant Mutamba.
Constant Mutamba a insisté sur le fait que la justice suivra son cours normal et que les enquêtes se dérouleront de manière transparente. « Notre objectif est de restaurer la confiance du peuple congolais dans ses institutions. Toute personne reconnue coupable de détournement de fonds publics devra répondre de ses actes devant la justice », a-t-il ajouté.
Le ministre a également rappelé que la présomption d’innocence est un principe fondamental du droit, garantissant que toute personne accusée bénéficie d’un traitement équitable jusqu’à ce qu’une décision judiciaire définitive soit rendue.
Nicolas Kazadi, ancien ministre des Finances, est retourné à Kinshasa le 22 juillet après un séjour en France pour des raisons humanitaires, avec l’autorisation du parquet général près la Cour de cassation. Il doit répondre à la justice concernant une affaire de surfacturation présumée liée à des projets de forages d’eau et de lampadaires, sujets de controverses publiques. Dans cette même affaire, François Rubota, ex-ministre du développement rural, et Mike Kasenga, homme d’affaires congolais, sont en détention préventive à la prison centrale de Makala.
Ce renforcement de la lutte contre la corruption et les détournements de fonds publics s’inscrit dans une série de réformes initiées par le président Félix Tshisekedi pour assainir la gestion des ressources de l’État et promouvoir une gouvernance responsable et transparente.
L’affaire Nicolas Kazadi sera suivie de près par la société civile et les partenaires internationaux du Congo, qui voient dans cette démarche un test de la volonté réelle du gouvernement de combattre la corruption à tous les niveaux.
Rédaction