L’Assemblée Nationale de la République Démocratique du Congo se prépare à un tournant politique majeur avec l’élection imminente d’un nouveau président et d’un rapporteur adjoint, suite au départ de Vital Kamerhe. Cette situation a été marquée par des déclarations récentes de Tshilumbayi, président ad interim et premier vice-président de l’Assemblée, qui a précisé que ces élections n’auront lieu qu’après avoir reçu des orientations claires de Félix Tshisekedi, président de la République.
Dans une déclaration récente, Tshilumbayi a confirmé que la tenue des élections pour ces postes cruciaux dépendra des instructions de Tshisekedi. Cette position souligne l’importance du soutien présidentiel dans le processus électoral et la nécessité d’une harmonisation au sein de la coalition au pouvoir. «Nous attendons des orientations claires de la part du président Tshisekedi avant de procéder aux élections», a-t-il affirmé, laissant entendre que la direction politique du pays souhaite éviter toute turbulence dans ce processus délicat.
La vacance laissée par Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée, a suscité de vives discussions au sein des institutions politiques. Kamerhe, figure influente du paysage politique congolais, a été un acteur clé dans la coalition au pouvoir. Sa succession est donc perçue comme un enjeu stratégique pour le maintien de l’équilibre au sein de l’Assemblée Nationale.
Félix Tshisekedi a lui-même été clair dans ses précédentes déclarations, affirmant qu’il n’avait aucun lien avec la pétition qui a conduit à la vacance du poste de Kamerhe. Cette affirmation vise à apaiser les tensions au sein de la coalition tout en renforçant sa position en tant que garant de l’unité politique. Cependant, cette position pourrait également être interprétée comme une tentative de maintenir le contrôle sur le processus électoral et de s’assurer que son choix pour le nouveau président de l’Assemblée soit en adéquation avec sa vision politique.
Les perspectives pour l’élection d’un nouveau président et d’un rapporteur adjoint sont donc empreintes d’incertitude. Les membres de l’Assemblée Nationale, tout en attendant les orientations de Tshisekedi, se livrent à des spéculations sur les candidats potentiels et les alliances qui pourraient se former. Certains analystes estiment que le choix du nouveau président pourrait influencer la dynamique politique du pays, notamment en ce qui concerne les relations entre le gouvernement et l’opposition.
Samuel Nakweti