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En RDC, un contrat d’octroi des cartes d’identités nationales estimé à plus de 700 millions de dollars, fait jaser le régime Tshisekedi

Kinshasa le 17 juin 2024—NEOAFRICA.NET. Alors que plus d’un des congolais attendent la délivrance d’une carte d’identité nationale depuis plusieurs décennies, le gouvernement congolais avait annoncé le lancement de l’opération d’identification nationale à travers l’organisation nationale d’identification de la population ( ONIP) afin de répondre à ce besoin.

Près de 10 mois après l’obtention par le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi du premier modèle de la nouvelle carte d’identité nationale délivrée par l’Office national pour l’identification de la population (ONIP), d’autres Congolais et plus particulièrement des Kinois n’ont pas toujours reçu les leurs malgré les promesses du directeur général a.d intérim de l’ONIP, Stanislas Kenza Lukengu, faites lors d’un briefing presse co-animé avec le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Derrière ce blocage dans l’opération de délivrance des cartes d’identités congolaises se cache un océan des malversations, et des soupçons sur la surfacturation de ce processus par l’Afritec-Idemia, entreprise privée qui a gagné ce marché public en RDC. Plusieurs sources ont révélé à NEOAFRICA.NET que certains proches du Président de la RDC seraient impliqués dans ce dossier d’une présumée surfacturation.

Deux camps se sont formés au sein du régime Tshisekedi s’opposant mutuellement au sujet de l’exécution de ce contrat estimé à 700 millions de dollars américains.

D’après le média Africa intelligence, le marché passé avec le groupement Afritech-Idemia pour la délivrance des pièces d’identité est vivement contesté par l’établissement public chargé du suivi et de l’encadrement des partenariats public-privé. Ce dernier appelle à résilier le marché suite à quelques irrégularités constatées notamment sur l’identité controversée de Afritec-Idemia qui aurait menti sur ses liens avec une firme française et une surfacturation alertée.

Soucieuse de voir la matérialisation de la promesse du président de la République de doter les Congolais d’une véritable pièce d’identité sécurisée, l’Inspection Générale des Finances (IGF) avait dépêché, depuis lundi 4 mars, à l’ONIP, une mission d’encadrement des opérations financières relatives au fonds payé par le trésor public dans les deux comptes de l’ONIP logés à la SOFIBANQUE.

L’Office National d’Identification de la Population (ONIP) par le biais de son Directeur Général ad intérim, a-t-on appris, avait signé avec IDEMIA un contrat qui lie la RDC pendant 20 ans, estimée à plus d’un milliard de dollars américains alors qu’à l’époque de l’ancien DG, les experts de l’ONIP avaient estimé à moins du tiers les opérations d’identification de la population et déjà défini avant le plan opérationnel qui doit conduire le processus d’identification et d’octroi de la carte d’identité. Personne ne peut dire à ce jour ni le nombre de machines nécessaires, ni leurs coûts. Par ailleurs, le contrat donne à IDEMIA pendant 20 ans le tiers de toutes les recettes qui seront générées par le Fichier Général de la Population.

Dans une correspondance datée du 7 juin 2024, l’IGF a affirmé que , la firme AFRITECH/IDEMIA « ne dispose pas de ressources pour financer sa participation, alors que le contrat prévoit que l’Etat Congolais fournisse à ce Groupement une garantie devant lui permettre de lever les fonds auprès des banques commerciales.
Cette garantie, avait écrit l’IGF, portera sur la séquestration des avoirs de la Banque Centrale du Congo par la banque commerciale prêteuse. «Cette opération tombe, en effet, dans l’illégalité, voire dans l’impossibilité » lit-on dans cette correspondance.

À part cela, l’IGF fait savoir que la firme Française IDEMIA/France dont AFRITECH revendique les liens directs n’a aucune relation avec cette dernière. Il s’avère que la firme française ne reconnaît pas sa participation à ce projet de cartes d’identité en République démocratique Congo. En revanche, cette entreprise fait comprendre à l’IGF que la Société AFRITECH n’est qu’un simple client qui pourra s’approvisionner auprès d’elle en équipements. Ce qui fait croire que la « dénomination utilisée dans ce projet AFRITECH/IDEMIA est une usurpation ».

Depuis 1984, le régime du maréchal Mobutu avait lancé sans succès le processus de délivrance d’une carte d’identité pour remplacer la carte pour citoyen de couleur verte. Mais cette opération s’était limitée à quelques zones (communes) de la ville de Kinshasa. C’est ainsi que les Zaïrois (Congolais) ont commencé àutiliser concomitamment plusieurs cartes pour s’identifier : la carte pour citoyen de couleur verte, la carte d’identité de 1984, l’attestation de perte de pièces d’identité, et même la carte d’électeur qui fait encore office de carte provisoire d’identité aujourd’hui.

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