Après trois semaines consécutives où le parti au pouvoir a offert un spectacle désolant, avec des guéguerres de positionnement entre cadres et membres, le nom du sénateur Roger Tshisekedi Ilunga circule dans plusieurs quartiers généraux du parti comme le remplaçant d’Augustin Kabuya au secrétariat général du parti.
En effet, le déchirement interne du parti présidentiel, l’UDPS, a pris une allure tentaculaire en République démocratique du Congo. Plusieurs blocs d’influence du parti ne veulent plus attendre Augustin Kabuya comme secrétaire. Ils le conjuguent au passé. Mais une poignée se rangeant derrière celui qu’ils appellent affectueusement « AK » pour diluer toute tendance allant dans le sens de le faire partir de l’UDPS.
C’est un spectacle désolant, affirme plus d’un des analystes, d’assister à une inflation des communiqués « contre et pour » un secrétaire général du parti au pouvoir. Augustin Kabuya a initié des discussions avec ces membres du parti en rébellion contre son autorité, mais tout cela n’a produit aucun effet. Il a même pardonné cette volte-face, mais le vin a déjà été tiré.
Et si Roger Tshisekedi devenait secrétaire général, le parti au pouvoir sera-t-il délivré de ces vieilles esprits de népotisme, de trahison, de clientélisme et de tribalisme que dénoncent ceux qui combattent Augustin Kabuya?
Le parti au pouvoir, dont le président entame son deuxième mandat, est confronté à davantage de craintes que d’assurance. Il doit choisir entre ternir l’image de son parti pour s’aligner sur les positions politiques actuelles, ou la préserver pour assurer le maintien du pouvoir au-delà de 2028.
Samuel Nakweti