Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, est attendu à Washington ce jeudi 1er mai pour finaliser le partenariat stratégique RDC-USA, récemment validé par le Bureau ovale. L’annonce a été faite ce mardi 29 avril par le Département d’État américain en charge des affaires africaines, qui parle d’un « tournant décisif » dans les relations bilatérales, qualifiant l’accord d’« accord du siècle ».
Selon les termes de ce partenariat inédit, les États-Unis s’engagent à investir près de 500 milliards de dollars dans les infrastructures congolaises sur une période de 15 ans. En contrepartie, la RDC autorise une exploitation encadrée de ses vastes ressources minières, avec une priorité donnée à la sécurisation de sa région orientale, longtemps en proie à l’instabilité et aux conflits armés.
L’initiative est saluée par les proches du régime de Kinshasa, qui y voient une opportunité majeure pour le développement économique du pays et le retour de la paix dans l’Est. « C’est une victoire diplomatique et une avancée historique pour notre peuple », a déclaré un conseiller à la présidence, sous couvert d’anonymat.
Cependant, cette euphorie n’est pas partagée par tous. L’opposition politique et plusieurs organisations de la société civile appellent à la vigilance. « Un tel accord, s’il est mal négocié, pourrait compromettre la souveraineté économique du pays et servir des intérêts politiques à court terme », a prévenu un porte-parole de la coalition Lamuka. Des critiques redoutent que l’accord soit utilisé comme levier pour renforcer le pouvoir de Félix Tshisekedi à l’approche d’échéances électorales importantes.
Alors que les regards sont tournés vers Washington, les Congolais espèrent que ce partenariat sera synonyme de progrès durable, de respect de la souveraineté nationale et de bénéfices équitables pour la population.