Le président Félix Tshisekedi a haussé le ton samedi face à la crise sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC). S’exprimant devant sa majorité, il a dénoncé l’implication d’un « système » soutenant le Rwanda et son allié, le M23, tout en affirmant que le combat pour restaurer la souveraineté du pays sera « rude et terrible ».
« J’ai compris que le combat va être rude et terrible. Le Rwanda n’est pas seul et ce silence pendant 30 ans qui a été gardé, ce n’est pas par hasard, ce n’est pas parce que Kagame est le plus beau des hommes, c’est tout simplement parce qu’il y a tout un système derrière, et là nous sommes occupés à déboulonner ce système », a déclaré le chef de l’État.
Cette sortie intervient alors que les affrontements entre les FARDC et le M23, soutenu par Kigali selon Kinshasa, s’intensifient dans le Nord-Kivu. Tshisekedi, qui a récemment renforcé la coopération militaire avec des alliés régionaux, entend désormais mobiliser davantage de moyens pour contrer cette menace persistante.
Le président congolais, qui a déjà durci son discours contre le Rwanda, veut aussi faire pression sur la communauté internationale, qu’il accuse de complicité tacite. « Nous allons nous battre avec détermination, car il s’agit de la survie de notre nation », a-t-il martelé devant ses partisans.
Alors que la tension monte, l’opinion publique congolaise attend désormais des actions concrètes pour contrer l’agression du M23 et restaurer la paix dans l’Est du pays.
Samuel Mutoni