Dans une déclaration à la tonalité ferme et résolument engagée, l’opposant congolais Franck Diongo a lancé un appel direct au peuple congolais, dénonçant ce qu’il qualifie de « tyrannie » et de « trahison » du régime actuel dirigé par le président Félix Tshisekedi, qu’il désigne sous le nom de « Tshilombo ».
Selon Diongo, le chef de l’État congolais n’a jamais été élu démocratiquement, mais aurait accédé au pouvoir à la suite d’un « compromis honteux » et d’une « fraude électorale monumentale ». Il accuse le régime en place de gouverner par « la répression, la persécution, le tribalisme et l’exclusion », et d’avoir « sacrifié notre armée, bradé nos ressources, ruiné notre économie et abandonné notre jeunesse à la misère ».
Dans ce discours enflammé, l’opposant politique exhorte les Congolais à ne plus subir en silence ce qu’il décrit comme une dictature. Citant l’article 64 de la Constitution congolaise, qui donne à tout citoyen le droit – et même le devoir – de s’opposer à toute prise de pouvoir par la force ou en violation de la loi fondamentale, Franck Diongo appelle à « se lever, s’organiser et renverser ce régime oppresseur ».
« La peur n’a plus sa place », affirme-t-il, en martelant que « le réveil congolais a sonné ». Il clame son choix du « camp du peuple, de la dignité, de la vérité », et promet que ce combat « sera gagné ».
Cette déclaration, qui intervient dans un contexte de tensions persistantes et de mécontentement populaire face à la situation sécuritaire et socio-économique du pays, marque une nouvelle escalade dans le discours de l’opposition.
Reste à savoir quelle sera la réponse du pouvoir en place, alors que l’appel de Franck Diongo pourrait raviver les flammes d’une contestation plus large au sein d’une population de plus en plus frustrée par les promesses non tenues et les difficultés quotidiennes.