Ce mercredi 13 mars 2025, cinq hauts responsables militaires et policiers de la RDC ont comparu devant la Haute Cour Militaire de Kinshasa, face à des accusations graves qui risquent de remettre en cause leur avenir et la stabilité des forces armées du pays.
Ces généraux, dont les fonctions clés couvrent des postes sensibles dans les régions du Nord-Kivu, sont accusés de plusieurs infractions sérieuses qui soulignent un manquement au devoir de leur charge.
Les Chef d’accusation :
1. Lâcheté : Ces responsables sont accusés de ne pas avoir assuré leur devoir de commandement, surtout dans un contexte de crise sécuritaire croissante. La lâcheté est une accusation lourde dans le domaine militaire, car elle peut déstabiliser l’autorité et la confiance au sein de l’armée.
2. Perte des effets militaires et des munitions : L’une des accusations les plus graves repose sur la gestion des matériels militaires. En période de guerre ou de conflit, perdre des équipements essentiels comme des armes et des munitions constitue un acte irresponsable qui met en danger la sécurité nationale et compromet l’efficacité des forces armées.
3. Incitation des militaires à des actes contraires à la discipline : Accusés d’avoir incité leurs troupes à enfreindre les règles militaires et les principes de discipline, ces généraux sont vus comme ayant favorisé un climat de rébellion et de chaos au sein des forces armées. Un manque de discipline au sein des militaires peut entraîner une perte totale de contrôle sur le terrain.
4. Violation des consignes : Ces accusations font référence à la négligence ou à l’insubordination face aux ordres directs, une infraction qui fragilise la structure hiérarchique de l’armée et peut entraîner des conséquences dramatiques sur le terrain de bataille.
Avec des charges aussi lourdes, ces généraux risquent des sanctions sévères si les accusations sont retenues. Le ministre de la Justice, Constant Mutamba, présent à l’audience, a souligné l’importance de ce procès pour restaurer l’ordre et la discipline au sein des forces armées, éléments essentiels pour la stabilité du pays.
L’auditeur général des FARDC a demandé que le procès se déroule à huis clos, afin de protéger l’intégrité du processus et d’éviter toute fuite d’informations sensibles.
Samuel Mutoni