Suite à la rencontre avec le Vice-Premier ministre en charge des Transports, Jean-Pierre Bemba, ce lundi 29 juillet, la Délégation syndicale de la Société de transports du Congo (Transco) a insisté sur la nécessité de mettre fin à la grève.
D’après M. Didier Kimbumbu, Président de l’intersyndicale de Transco, «le Gouvernement de la République démocratique du Congo a pris en compte les doléances des agents et promis de payer deux (2) mois d’arriérés de salaire dans les heures qui suivent et va payer les allocations scolaires d’ici le 15 août»
En outre, le vice-premier ministre Jean-Pierre Bemba a diligenté un audit de 48 heures pour établir les responsabilités de la mégestion décriée par les agents de Transco.
Créée en juin 2013 dans le but d’améliorer les conditions de mobilité des habitants de Kinshasa, cette entreprise, qui vise désormais une envergure nationale, est en proie à de sérieux problèmes, selon un groupe d’employés qui se sont exprimés auprès de NEOAFRICA.
D’après ces agents, l’embauche à Transco est chaotique. Au moment du départ de l’ancien directeur général Chief Tshipamba, l’entreprise employait environ 2 300 personnes. Actuellement, elle en compte plus de 3 000, ce qui a entraîné comme premier impact le non-paiement des salaires. La couverture des agents, notamment sur le plan médical, a été interrompue.
Selon la même source, il semblerait qu’il y ait un réseau mafieux impliqué dans la vente de carburant au sein de Transco. Ce réseau est connu de tous les employés, mais certains hauts cadres le protègent et en bénéficient également. Le carburant est prélevé des bus pour être revendu aux vendeurs de carburant dans la rue, appelés « Kadhafi », de manière informelle.
Les agents dénoncent le tribalisme et le népotisme qui règnent au sein de cette société, soulignant en outre la diminution constante du nombre de bus en circulation. En plus des problèmes internes, le gouvernement est tenu de verser près d’un million de dollars par mois à l’entreprise pour subventionner le carburant et les pièces de rechange.
Cependant, depuis plusieurs mois, l’État ne respecte pas cet engagement, ce qui contribue à plonger la société, déjà affaiblie, dans une crise profonde.
Face à ce sombre tableau, les nouveaux dirigeants de Transco doivent faire preuve de compétence en gestion pour éviter que l’entreprise ne suive le même chemin que d’autres sociétés de transport en commun telles que Stuc, Sotraz, City Train, Transzam, Sitaz…
Samuel Nakweti