Dans la ville-province de Kinshasa, les chauffeurs de taxi ont fait grève ce lundi 29 juillet. Les Kinois et les Kinoises ont connu des difficultés de transport pour vaquer à leurs préoccupations. Pas de voiture à usage commercial. Dans la commune de Lemba, NEOAFRICA a constaté que les motos à «trois roues», les tricycles appelés dans le jargon kinois «Moto Gizi», ont secouru la mobilité des habitants de ce coin de la capitale congolaise.
À côté de ces observations, le prix du transport a été majoré pour une course à 40 000 FCFA, soit une augmentation de 100 % par rapport au prix habituel.
À l’arrêt de transport de Super Lemba, les conducteurs de motos fixaient le tarif de la course pour se rendre au centre-ville à 15 000 Francs congolais, ce qui équivaut à 5 dollars américains.
La population victime de cette situation a appelé les autorités compétentes à trouver des solutions urgentes et adaptées dans le secteur du transport. Ce dernier reconnaît des déboires en dépit de la grève observée.
D’après un Kinois interrogé à Rond-point Ngaba, le secteur du transport doit également constituer l’une des priorités non seulement du gouvernement provincial mais aussi central. Il affirme que si les chauffeurs de taxi ont des difficultés, c’est parce que le gouvernement congolais n’investit pas pleinement dans le secteur des transports.
« les chauffeurs savent que l’État n’a pas des bus qui peuvent assumer le déplacement de la population kinoise, Transco ne fonctionne pas bien, l’on parle des grèves et de mégestion. Le transport est ce secteur qui doit normalement intéresser le gouvernement provincial et national», a-t-il déclaré et requis l’anonymat.
Selon l’Association des chauffeurs du Congo, cette grève a pour objectif de protester contre le contrôle initié par l’hôtel de ville de Kinshasa sur le tarif officiel des transports et le sectionnement des itinéraires. Ils dénoncent également les tracasseries routières de la part des policiers de la circulation et autres agents routiers du ministère des transports.
Boulevard Lumumba.
Les rues de la capitale sont orphelines des moyens de transport et la population traîne encore dans les arrêts de bus dans l’espoir de trouver un moyen de déplacement.
« les autorités de la ville province de Kinshasa doivent prendre leurs responsabilités en mains et trouver des solutions efficaces pour pouvoir mettre fin à ces tracasseries routières qui mettent non seulement les chauffeurs en difficulté, mais aussi la population toute entière» a fait savoir un conducteur au micro de NEOAFRICA.
Une réunion entre le gouvernement provincial de Kinshasa et les associations des chauffeurs de taxis est envisagée pour trouver des solutions à cette situation.
Freddy LUPATA