La CEEAC appelle à l’application urgente de la résolution 2773 de l’ONU
Dans un climat de tension croissante, la Conférence de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a pris une position ferme ce dimanche 7 septembre. Réunis à Sipopo, en Guinée Équatoriale, les chefs d’État de la région ont exprimé leur préoccupation face à la situation alarmante en République Démocratique du Congo (RDC), où des territoires restent sous le contrôle de groupes armés, souvent soutenus de l’extérieur.
« Nous appelons à l’application immédiate de la résolution 2773 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, qui est cruciale pour la stabilité des Grands Lacs », a déclaré un représentant de la CEEAC. Cette résolution, qui vise à renforcer la paix et la sécurité dans la région, est désormais plus pertinente que jamais.
L’assemblée, qui a rassemblé cinq chefs d’État, dont l’hôte Obiang Nguema, Félix Tshisekedi de la RDC, Évariste Ndayishimiye du Burundi, Faustin Archange Touadera de la République Centrafricaine, et Brice Clotaire Oligui N’guema du Gabon, a également salué les efforts des initiatives de paix menées à Lomé, Doha et Washington. Ces démarches, souvent complexes et longues, montrent un engagement collectif en faveur d’une résolution pacifique des conflits.
La guerre en RDC, qui dure depuis des décennies, a des répercussions sur toute la région. Les chefs d’État présents ont condamné l’inaction face à la violence persistante, soulignant que la paix ne peut être atteinte sans un effort coordonné pour mettre fin à l’influence destructrice des groupes armés.
Le sommet a également été l’occasion d’un changement à la tête de la Commission de la CEEAC. L’ambassadeur Ézéchiel Nibigira, originaire du Burundi, a été élu à la présidence pour un mandat de cinq ans, succédant à Gilberto P. Verissimo du Cap-Vert. Sa nomination a été saluée comme un signe d’unité et de renouvellement au sein de la communauté, renforçant l’espoir d’une action concertée sur des enjeux cruciaux.
Alors que Félix Tshisekedi regagne Kinshasa, les espoirs d’une paix durable dans la région des Grands Lacs reposent désormais sur l’engagement collectif des nations africaines et la mise en œuvre rapide des résolutions internationales. L’heure est à l’action, et les yeux du monde sont rivés sur la CEEAC, observant si cet appel se traduira par des mesures concrètes sur le terrain.
Samuel Nakweti