Près de 100 policiers de la République démocratique du Congo (RDC) ont trouvé refuge en Ouganda au cours du week-end, alors que les affrontements entre les rebelles du M23 et l’armée congolaise s’intensifient dans l’est du pays, selon un rapport de Reuters.
À en croire la même source, ces policiers ont traversé la frontière par le poste d’Ishasha, situé dans le district de Kanungu, au sud-ouest de l’Ouganda, a déclaré le major Kiconco Tabaro, porte-parole régional des Forces de défense du peuple ougandais. À leur arrivée, les 98 officiers ont été désarmés, apportant avec eux 43 armes et munitions.
« Ils fuyaient les combats du M23, d’autres milices et l’armée congolaise. La situation là-bas est marquée par une grande violence et une sévère pénurie alimentaire », a expliqué le major Kiconco Tabaro.
Cette vague de départs s’inscrit dans un contexte de violence accrue dans l’est de la RDC, où les combats entre le M23, l’armée congolaise et d’autres groupes armés continuent de faire rage.
Ces affrontements ont contraint de nombreux civils à chercher refuge dans les pays voisins. Au cours des quatre derniers jours, au moins 2 500 réfugiés congolais supplémentaires ont traversé la frontière pour échapper aux violences.
Parmi ces réfugiés se trouvent de nombreuses femmes enceintes, des mères allaitantes et de jeunes enfants. « Le principal facteur de déplacement est l’intensification de la violence et de l’insécurité », a-t-il ajouté.
Cette situation humanitaire critique met en lumière les défis auxquels sont confrontés les pays voisins de la RDC, comme l’Ouganda, qui doivent gérer l’afflux massif de réfugiés fuyant les conflits.
Samuel MUTONI