Dans une déclaration ferme, Jacquemain Shabani, Vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, a rejeté l’idée d’inclure l’ancien président Joseph Kabila dans le dialogue national proposé. Cette réaction fait suite à une tribune publiée par Kabila dans le magazine Jeune Afrique, où il appelait à un dialogue inclusif pour résoudre les crises actuelles du pays.
Shabani, connu pour son franc-parler et surnommé « le premier flic de la République », n’a pas mâché ses mots. Il a catégoriquement affirmé que Kabila, qu’il qualifie de « chef rebelle et parrain de l’AFC/M23 », ne mérite aucune considération pour participer à un tel processus. « On ne peut pas brandir les armes et exiger le dialogue », a-t-il déclaré. Selon lui, soutenir le Mouvement du 23 mars (M23) tout en parlant de paix constitue « une insulte aux victimes de l’Est ».
Cette prise de position de Shabani souligne les tensions persistantes en République démocratique du Congo, où le dialogue national est perçu par certains comme une opportunité de réconciliation, tandis que d’autres voient des acteurs historiques comme Kabila comme des obstacles à la paix. Les déclarations de Shabani pourraient aggraver les divisions politiques dans un contexte déjà fragile, où la question de la sécurité et de la gouvernance reste au cœur des préoccupations des Congolais.
Le débat autour de la participation de Kabila au dialogue national pourrait continuer à alimenter les discussions dans les jours à venir, alors que le pays fait face à des défis majeurs en matière de stabilité et de cohésion sociale.
Redaction