Jean-Claude Katende, président de l’Association Africaine de Défense des Droits de l’Homme (ASADHO), a tiré la sonnette d’alarme ce mercredi sur la détention au secret de Georgette Aroya Mukobe, députée provinciale de la Tshopo et épouse du sénateur Christophe Nangaa.
Selon Katende, l’élue aurait été « enlevée » à Isiro et transférée à Kinshasa il y a plus de trois semaines. Il dénonce une violation de ses immunités parlementaires ainsi que de ses droits fondamentaux, notamment l’accès à un avocat et aux membres de sa famille : « Elle est privée du droit d’être assistée et de rencontrer ses proches, droits essentiels pour toute personne mise en cause dans une République », a-t-il déclaré.
Le président de l’ASADHO appelle les autorités congolaises à clarifier la situation de la députée et à garantir le respect de ses droits : « Si elle est coupable de quelque chose, il est important qu’elle soit urgemment mise à la disposition de la justice pour qu’elle présente ses moyens de défense. Sans justice juste, il n’y a pas de dignité », a-t-il insisté.
Jusqu’à présent, aucune communication officielle des autorités n’a été faite sur cette affaire, alimentant les interrogations sur les raisons de cette détention et les conditions dans lesquelles Georgette Aroya Mukobe est retenue.
SMut