L’inspecteur général des finances, Jules Alingete Key, a fait des déclarations fracassantes ce jeudi 31 octobre sur son compte X, affirmant que l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo est l’auteur présumé de malversations financières s’élevant à 208 millions de dollars concernant le projet agricole Bukanga Lonzo. Cette affirmation survient après une intervention de Matata Ponyo à l’Assemblée Nationale, où il a exprimé son étonnement face aux accusations qui pèsent sur lui.
Lors de la plénière dédiée à l’examen et à l’adoption de la Loi des Finances 2025, Matata Ponyo a soutenu qu’il n’avait jamais été informé des conclusions relatives à sa gestion à la tête du gouvernement. En réponse, Alingete a rappelé le rapport de l’Inspection Générale des Finances (IGF), qui désigne l’ancien Premier ministre comme responsable des irrégularités financières liées à ce projet controversé.
« J’ai suivi avec étonnement l’intervention de l’honorable Matata Ponyo à l’Assemblée Nationale. Je me fais le devoir de lui rappeler que, selon le rapport de l’IGF, il est l’auteur présumé de malversations financières de 208 millions de dollars des fonds publics destinés au projet Bukanga Lonzo », a déclaré l’inspecteur général des finances.
Le projet Bukanga Lonzo, lancé dans le but de transformer l’agriculture en République Démocratique du Congo, a coûté au trésor public environ 285 millions de dollars. Cependant, selon l’IGF, l’État a perdu environ 205 millions de dollars dans cette initiative, suscitant des interrogations sur la gestion des fonds publics.
Ces accusations ajoutent une nouvelle dimension à la controverse entourant l’ancien Premier ministre, qui a déjà été critiqué pour sa gestion des ressources publiques. Alors que la plénière de l’Assemblée Nationale se poursuit, la question de la responsabilité des anciens dirigeants dans la gestion des fonds publics reste au cœur des débats politiques.
Les réactions à ces révélations sont attendues, tant du côté des partisans de Matata Ponyo que de ceux qui réclament des comptes pour les dysfonctionnements dans la gestion du projet Bukanga Lonzo. L’IGF a promis de poursuivre son enquête afin d’établir toutes les responsabilités dans cette affaire qui continue de diviser l’opinion publique en RDC.