Sur invitation du président Museveni, l’ancien président Joseph Kabila effectue une halte discrète à Kampala, en même temps que Corneille Nangaa, chef de l’Alliance du fleuve Congo (AFC). Kinshasa s’inquiète des conséquences potentielles de cette convergence.
Kampala, mi-mars – Invité par le président ougandais Yoweri Museveni, Joseph Kabila, figure politique majeure de la République démocratique du Congo, a réalisé une visite discrète dans la capitale ougandaise. Cette démarche s’est inscrite dans un contexte de manœuvres diplomatiques et politiques régionales, coïncidant avec la venue à Kampala de Corneille Nangaa, à la tête de l’Alliance du fleuve Congo (AFC).
Selon plusieurs sources proches du dossier, cette coïncidence de visites n’aurait pas été le fruit du hasard. Tandis que Museveni semble renforcer les liens stratégiques avec certains acteurs de la région, Kinshasa observe avec une vive inquiétude la possible émergence d’un rapprochement entre l’ex-président Kabila et le leader de l’AFC. Pour le gouvernement congolais, ce rapprochement pourrait redessiner l’équilibre des forces au sein de la région, suscitant ainsi des interrogations sur l’évolution des alliances politiques.
Les experts politiques notent que la discrétion entourant la visite de Kabila à Kampala contraste avec l’importance stratégique de ses interactions. « La présence simultanée de Kabila et de Corneille Nangaa dans la capitale ougandaise ne peut être ignorée. Elle laisse présager une coordination susceptible de modifier les rapports de force en Afrique centrale », estime un analyste régional.