Moïse Katumbi se retrouve au cœur d’une controverse après avoir entrepris la réhabilitation non autorisée d’une piste d’atterrissage à Mulonde, territoire de Pweto, dans le Haut-Katanga sans l’aval des autorités compétentes. Cette violation flagrante des lois de l’aviation civile en RDC a poussé l’Autorité de l’Aviation Civile (AAC) à réagir fermement, dénonçant une violation flagrante des dispositions légales.
Dans une lettre sans appel consultée par NEOAFRICA.NET, Anatole Kanyanga Tshimanga, directeur juridique de l’AAC, a rappelé au président d’ensemble pour la république que la loi impose des autorisations préalables pour tout projet de construction ou de réhabilitation d’aérodromes.
Cependant, les travaux de réhabilitation de la piste, qui datent des années 1970, ont été menés sans respecter les procédures, ni obtenir le feu vert du Ministre des Transports.
Quant à ce sujet, l’AAC n’a pas mâché ses mots, qualifiant ces agissements inacceptables et informant que l’article 183 de la loi sur l’aviation civile prévoit des sanctions sévères pour de telles violations.
« Des copies de la procédure à suivre ont été envoyées à Moïse Katumbi, accompagné d’un avertissement clair : la poursuite de ces travaux sans régularisation pourrait lui coûter cher », a-t-il déclaré,
Il a ensuite précisé que ce dossier, déjà transmis aux plus hautes autorités, met en lumière une gestion controversée de projets d’infrastructure en dehors des règles établies.
Au regard de ce qui précède, les yeux sont désormais tournés vers le Vice-Premier Ministre et le Ministre des Transports, à qui il reviendra de trancher sur cette affaire, alors que l’image de l’opposant, figure influente du Haut-Katanga, pourrait en pâtir.
Samuel MUTONI