Depuis son accession à la tête de la ville-province de Kinshasa, le gouverneur Daniel Bumba Lubaki peine à convaincre une population de plus en plus exaspérée par une crise urbaine sans précédent. Embouteillages interminables, routes délabrées, pluies diluviennes et inondations fréquentes : le quotidien des Kinois est devenu un calvaire.
Un simple trajet de 15 minutes il y a quelques années peut aujourd’hui durer trois à quatre heures, sans raison apparente si ce n’est la dégradation des infrastructures routières et l’absence de plan de circulation efficace. À cela s’ajoutent les effets d’un climat tropical de plus en plus agressif, avec des averses qui paralysent la ville, provoquant érosions, inondations et parfois des drames humains.
Malgré une Assemblée provinciale largement dominée par l’Union Sacrée, plateforme politique au pouvoir, le gouverneur Bumba se montre jusqu’ici incapable d’apporter des réponses concrètes aux maux qui gangrènent la capitale. Son slogan de campagne, « Kinshasa Eko Bonga », semble bien loin de la réalité actuelle.
Des sources concordantes indiquent que Daniel Bumba bénéficie du soutien de plusieurs membres influents de la famille présidentielle, mais cela ne suffit pas à calmer la grogne populaire. Déjà, son nom figure parmi les gouverneurs les plus critiqués du pays, symbole d’une gouvernance jugée inefficace face aux urgences urbaines.
Alors que les Kinois attendent des solutions concrètes, la gestion de la ville semble engluée dans une spirale d’improvisation et de promesses non tenues.