La capitale congolaise est ce matin encore totalement paralysée. « Il n’y a pas de route pour se rendre à l’aéroport », déplorent plusieurs témoins sur place. Le trafic est à l’arrêt, les accès principaux sont coupés, et le chaos est tel qu’il est difficile de décrire l’ampleur de la situation.
Face à cette impasse, les passagers des vols internationaux arrivés samedi à Kinshasa ont dû improviser. Beaucoup se sont repliés sur des établissements d’hébergement improvisés à N’Sele et Maluku, deux communes situées à l’est de la ville, loin du tumulte du centre.
Mais c’est une initiative pour le moins inattendue qui a retenu l’attention ce matin : un opérateur économique local a lancé une liaison fluviale rapide par canon (bateau rapide) entre N’Sele, Maluku et Gombe, le cœur administratif et économique de la capitale.
« Ça peut bien marcher pour les compagnies aériennes, les hôtels et la classe moyenne », confie un analyste. En effet, cette solution pourrait offrir une bouffée d’oxygène aux voyageurs et aux professionnels pris au piège du blocage routier.
Cette crise met une fois de plus en lumière la fragilité des infrastructures de Kinshasa, une ville qui peine à absorber les pressions démographiques et logistiques croissantes. Si l’initiative fluviale reste marginale pour l’instant, elle pourrait bien devenir une option sérieuse si le chaos persiste.