Dans une déclaration marquante, André Wameso, le nouveau gouverneur de la Banque centrale du Congo (BCC), a affirmé qu’il n’y aurait pas de réouverture des banques ni d’acheminement de francs congolais vers les zones sous contrôle du mouvement rebelle M23. Cette position ferme souligne la volonté de Kinshasa de maintenir son autorité sur l’ensemble du territoire national.
Wameso a clairement indiqué que la BCC ne rouvrirait ses agences à Bukavu, Goma et dans d’autres territoires occupés qu’après le retour de l’autorité de l’État. « C’est à ce moment-là que la BCC va rouvrir et qu’il y aura à nouveau le franc congolais qui va arriver de Kinshasa vers les populations de l’Est », a-t-il déclaré.
Cette décision intervient dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement congolais et le M23, qui revendique des droits sur plusieurs régions de l’Est du pays. Les exigences du mouvement rebelle pour un accès aux ressources financières et aux services bancaires se heurtent à la résistance de Kinshasa, déterminée à restaurer l’ordre et la gouvernance sur l’ensemble du territoire.
Les implications de cette déclaration sont profondes. Les populations des zones touchées, déjà fragilisées par le conflit, risquent de se retrouver encore plus isolées si la situation perdure. Les analystes s’interrogent sur les conséquences économiques de cette décision, notamment sur la disponibilité de liquidités et la stabilité financière dans les régions concernées.
La position de Wameso semble également viser à envoyer un message clair : le gouvernement congolais ne cédera pas face aux pressions du M23 et reste engagé à rétablir l’autorité de l’État. Alors que la situation continue d’évoluer, les yeux restent rivés sur l’Est de la RDC, où l’avenir des institutions financières et des populations locales demeure incertain.
Rédaction