La Fondation Bill Clinton Pour la Paix (FBCP), organisation de défense des droits humains et de la démocratie, tire la sonnette d’alarme sur la lenteur des procédures judiciaires qui alimente la surpopulation dans les prisons de la République démocratique du Congo. Lors d’un monitoring réalisé le 21 août 2025 à la prison militaire de Ndolo, l’ONG a recensé 2 355 détenus, dont 603 condamnés, 297 inculpés et 1 474 en détention préventive. Parmi eux figurent 44 femmes, dont deux accompagnées d’enfants, et 21 généraux, dont seulement deux ont été condamnés.
L’organisation note une légère amélioration des conditions sanitaires et alimentaires par rapport à la prison centrale de Makala, mais déplore la présence massive de hauts gradés militaires détenus en plein cœur de Kinshasa, dans la commune de Barumbu. Selon la FBCP, cette situation inquiète la population locale, qui craint pour sa sécurité en cas de troubles ou d’éventuelles attaques. À Makala, plus de 4 000 militaires cohabitent déjà avec des détenus civils, accentuant les risques et la promiscuité.
La FBCP appelle les autorités congolaises à accélérer les procédures judiciaires et à désengorger les prisons du pays. L’ONG insiste sur la nécessité de séparer les détenus militaires des civils et d’améliorer les infrastructures pénitentiaires pour garantir des conditions dignes et sécurisées, dans le respect des droits humains et de l’État de droit.
Rédaction