La récente ouverture du président congolais Félix Tshisekedi envers son homologue rwandais a lancé un débat non seulement sein de la communauté politique mais aussi médiatique. Cette initiative, bien qu’accueillie avec scepticisme par certains, expose une série des questions sur les véritables intentions de Tshisekedi. Pour l’AFC-M23, mouvement rebelle actif dans l’Est du pays, ce geste apparaît comme une manœuvre dépourvue de sincérité, renforçant l’idée que les promesses politiques ne se traduisent pas toujours par des actions concrètes.
Bertrand Bisimwa, coordonnateur adjoint du M23, exprime des doutes quant à l’engagement du président congolais. Il rappelle que Tshisekedi a précédemment promis la paix et signé des accords à Doha, des engagements qu’il n’a jamais honorés. Cette situation alimente la méfiance et fait planer un doute sur la crédibilité de la démarche actuelle du président. Pour Bisimwa, la main tendue n’est rien de plus qu’une façade, un « théâtre politique » qui se joue alors que la violence et les combats continuent de ravager l’Est du Congo.
La question demeure : la démarche de Tshisekedi est-elle une véritable volonté de rapprochement ou simplement une stratégie pour apaiser les tensions internationales ? Dans un contexte où la paix semble être un objectif lointain, les sceptiques craignent que les intentions réelles du président ne soient pas en phase avec les attentes des Congolais. La situation sur le terrain, marquée par des affrontements persistants, renforce cette perception.
La main tendue de Tshisekedi pourrait être interprétée à la fois comme un geste symbolique et comme une tentative de légitimation sur la scène internationale. Toutefois, tant que les promesses ne se traduisent pas par des résultats tangibles, le scepticisme persistera. Les habitants de l’Est du Congo, en particulier, restent en attente d’une véritable paix, plutôt que d’un simple jeu de façade politique.
Rédaction