Lors d’une rencontre avec les membres du corps diplomatique accrédité en République Démocratique du Congo (RDC) lundi 16 décembre, la ministre congolaise des Affaires étrangères, Thérèse Kayikwamba Wagner, a lancé un appel pressant à la communauté internationale pour qu’elle prenne des « actions concrètes » afin de mettre fin à l’agression continue du Rwanda contre la RDC.
Dans son discours, la ministre a insisté sur la nécessité pour les partenaires internationaux de la RDC de passer des paroles aux actes, affirmant que le pays a besoin de « démontrer leur engagement à travers des actions concrètes et non seulement par des paroles ». Elle a souligné que la RDC se trouve dans une situation critique, confrontée à une agression militaire persistante de la part du Rwanda, et que des mesures effectives sont urgemment nécessaires pour contraindre Kigali à mettre fin à ses actions déstabilisatrices dans l’Est du pays.
Kayikwamba a rappelé que la communauté internationale a exprimé à plusieurs reprises sa compassion à travers des visites dans les camps de déplacés dans l’Est de la RDC, mais a déploré que ces gestes de solidarité ne soient pas suivis d’actions concrètes. Elle a donc invité les diplomates étrangers à traduire en actes leurs promesses de soutien, notamment en renforçant les pressions sur le Rwanda pour qu’il cesse son ingérence militaire et ses activités de déstabilisation.
Un des moments clés de la rencontre a été la mention de l’échec de la réunion tripartite RDC-Rwanda-Angola, prévue dimanche dernier à Luanda. Cette rencontre avait pour objectif de discuter des moyens de restaurer la paix dans l’Est du pays, mais elle n’a pas eu lieu, un contretemps regretté par la ministre congolaise. L’absence de progrès sur ce front a renforcé l’inquiétude quant à la persistance de la crise et a mis en lumière l’incapacité des négociations diplomatiques actuelles à apporter des solutions durables à la situation.
L’appel de la ministre Kayikwamba s’inscrit dans un contexte de tension croissante entre la RDC et le Rwanda, avec des accusations réciproques et un renforcement des milices armées soutenues par Kigali dans la région du Kivu. La communauté internationale, notamment les Nations unies et l’Union européenne, est désormais sous pression pour intervenir de manière plus ferme afin de stopper l’escalade des violences et de soutenir les efforts de paix dans cette région instable.
