Le ministère de l’Intérieur, sécurité, décentralisation et affaires coutumières a alerté, dans un communiqué officiel publié le 29 mars 2025, sur la persistance des violations de l’intégrité territoriale de la République démocratique du Congo (RDC) par l’armée rwandaise et ses supplétifs du M23-AFC. Le gouvernement congolais accuse ces forces d’exactions graves, dont des assassinats, des tortures, des viols, ainsi que l’occupation illégale de terres dans les territoires de Masisi, Rutshuru, Nyiragongo et Walikale au Nord-Kivu, ainsi que dans le Sud-Kivu.
Selon le communiqué signé par le vice-premier ministre Shabani Lukoo Bihango, ces violations comprennent notamment l’installation de centaines de familles rwandaises dans les zones sous occupation, assimilée à un acte d’épuration ethnique, ainsi que la mise en place d’une administration parallèle.
Entre le 17 et le 27 mars, 73 cas d’assassinats, 112 cas de tortures et plusieurs disparitions ont été recensés, en plus du recrutement forcé d’enfants dans les rangs des groupes armés.Le ministère souligne également la spoliation des biens de l’État et le renforcement militaire rwandais dans plusieurs axes stratégiques, aggravant la situation sécuritaire.
Il rappelle que ces actes constituent une violation flagrante des instruments internationaux, notamment la charte des Nations unies, l’acte constitutif de l’Union africaine et la résolution 2773/2025 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Face à ces graves atteintes à la souveraineté congolaise, le gouvernement affirme poursuivre la documentation des exactions en vue d’éventuelles poursuites judiciaires.
SMut