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jeudi, mai 1, 2025

L’administration Trump envisage d’expulser des migrants vers la Libye et le Rwanda

L’administration Trump a envisagé des discussions confidentielles avec la Libye et le Rwanda en vue d’expulser vers ces pays des migrants se trouvant aux États-Unis et ayant un casier judiciaire, ont indiqué plusieurs sources proches du dossier.

Ces propositions marquent une intensification sans précédent des efforts de l’administration pour dissuader l’immigration illégale et renvoyer certains migrants, notamment ceux en situation irrégulière ou ayant des antécédents judiciaires, vers des pays situés à des milliers de kilomètres.

Le président Donald Trump avait déjà signé, en janvier, un décret demandant à ses hauts responsables de renforcer la coopération internationale en matière d’expulsions et de conclure des accords avec des pays tiers pour relocaliser certains demandeurs d’asile. Dans cette optique, la Libye est envisagée comme un « pays tiers sûr », un statut qui permettrait aux États-Unis d’y envoyer des demandeurs d’asile interceptés à leur frontière, bien que les discussions à ce sujet restent préliminaires.

Les négociations avec le Rwanda, elles, remontent aux premiers jours de l’administration Trump. Une note diplomatique avait alors été envoyée à plusieurs pays pour sonder leur volonté de collaborer à l’expulsion de migrants. D’après certaines sources, le Rwanda s’est montré ouvert à ce type de coopération.

En mars, une première expulsion vers le Rwanda a eu lieu : un réfugié irakien, Omar Abdulsattar Ameen, a été transféré dans ce pays. Ce cas servirait de modèle pour de futures opérations plus larges, selon certaines sources proches de l’administration.

Le Rwanda n’en est pas à son premier accord de ce genre. En 2022, il avait signé un pacte controversé avec le Royaume-Uni pour accueillir des demandeurs d’asile britanniques. Ce projet a toutefois été abandonné en 2024 par le nouveau Premier ministre Keir Starmer, qui l’a qualifié de « machin inapplicable ».

Ces projets d’expulsion vers la Libye et le Rwanda ne sont toutefois pas à l’abri d’obstacles juridiques. Le mois dernier, un juge fédéral a temporairement suspendu toute expulsion vers des pays tiers sans préavis ni possibilité de contestation légale, soulignant les risques de violations des droits fondamentaux des migrants.

Aucune décision finale n’a encore été prise concernant l’extension de ces politiques, et les nationalités concernées n’ont pas été clairement définies.

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