Condamné à 20 ans de prison pour le meurtre de son épouse, l’Imam Moussa Mondo bénéficie d’un soutien inattendu. Son beau-père, Ramalanjaona Harris Toto, père de la défunte, a adressé une lettre aux autorités judiciaires de Kinshasa afin de plaider en sa faveur.
Dans cette correspondance datée du 25 août 2024, M. Ramalanjaona affirme que sa famille n’a engagé aucune procédure contre l’ancien vice-ministre des Hydrocarbures et cadre du Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD). Il précise également qu’aucune personne n’a été mandatée pour agir en leur nom dans cette affaire.
Un Appel à la Clémence
Le père de la défunte a tenu à réitérer son soutien à son gendre en l’invitant à prendre part à la cérémonie religieuse et à la pose de la pierre tombale de son épouse, prévues le 28 septembre 2024 à Antananarivo, Madagascar.
N’ayant pas obtenu satisfaction, il a réalisé une vidéo pour confirmer l’authenticité de sa lettre et exprimer publiquement son souhait de voir Moussa Mondo recouvrer la liberté. « Cette cérémonie n’a pas pu avoir lieu l’an dernier en raison de l’absence de mon gendre », a-t-il déclaré, avant d’implorer : « Je vous demande de le libérer ».
Une Condamnation Controversée
Le 16 avril dernier, le Tribunal de Grande Instance (TGI) de Kinshasa/Gombe a condamné l’Imam Moussa Mondo à 20 ans de prison, le reconnaissant coupable de « coups et blessures volontaires ayant entraîné la mort » de son épouse, Alisa Khadidja Rabakomalala Alisa, de nationalité malgache.
Toutefois, la défense de l’ex-ministre a toujours contesté cette décision, affirmant qu’aucune preuve formelle ne démontre que les coups reprochés à Moussa Mondo sont directement responsables du décès de son épouse.
Alors que la famille de la victime affiche son soutien à l’accusé, cette affaire pourrait prendre une tournure inattendue. Reste à savoir si les autorités judiciaires congolaises tiendront compte de cet appel en faveur de Moussa Mondo.
