Le député national Patrick Bachoke, élu de la ville de Bukavu (Sud-Kivu), a adressé une question orale avec débat au Vice-Premier Ministre, ministre de l’Intérieur, de la Sécurité, de la Décentralisation et des Affaires coutumières. L’objet de son interpellation concerne les mesures prises par la Direction Générale de Migration (DGM) dans la province du Tanganyika, jugées discriminatoires à l’encontre des ressortissants du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.
Selon le député, ces restrictions viseraient particulièrement les citoyens originaires de Bukavu, de Goma, et des zones actuellement sous occupation, qui souhaitent se rendre dans les pays voisins de la région des Grands Lacs pour des échanges commerciaux ou rejoindre Kinshasa pour diverses raisons, notamment sécuritaires. Patrick Bachoke affirme avoir recueilli de nombreux témoignages de déplacés de guerre venus exprimer leur détresse auprès de son cabinet.
« Ces mesures discriminatoires qui violent nos lois devraient être abrogées sans délai pour éviter d’ajouter un autre chaos économique, alors que notre peuple en souffre déjà », a-t-il déclaré dans une communication sur les réseaux sociaux, appelant le ministre concerné à venir s’expliquer devant l’Assemblée nationale.
Le parlementaire insiste sur la nécessité de clarifier les procédures à suivre pour les habitants des zones en conflit souhaitant voyager, et dénonce une gestion unilatérale et arbitraire de la part de la DGM-Tanganyika.
Cette démarche parlementaire intervient dans un contexte de crise humanitaire persistante dans l’Est de la RDC, marqué par des déplacements massifs de populations et une insécurité chronique.
L’Assemblée nationale attend désormais la réponse officielle du ministre pour fixer l’opinion sur ces mesures controversées.
