Après dix-huit jours d’arrêt forcé de ses activités, le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie (PPRD) sort de son silence et annonce la reprise officielle de ses activités politiques, invoquant la légalité et la fin du délai imparti par la loi.
Dans un communiqué publié ce 6 mai, le Bureau politique du PPRD rappelle que le parti et ses membres entendent continuer à œuvrer dans le strict respect de la Constitution et des lois de la République. « Le PPRD n’étant ni un mouvement insurrectionnel, ni une milice quelconque, ne saurait être complice d’un mouvement insurrectionnel », souligne le texte.
Le parti, dirigé par l’ancien président Joseph Kabila, indique que le délai légal de quinze jours prévu par l’article 29 de la loi n° 04/002 du 15 mars 2004 sur les partis politiques est désormais écoulé, sans qu’aucune décision judiciaire n’ait prolongé la suspension décrétée par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur et de la Sécurité.
En vertu de cette même disposition légale, le Bureau politique affirme que « la mesure injuste de suspension est levée d’office ». Le secrétariat permanent, les exécutifs fédéraux ainsi que tous les organes de base du parti ont été instruits de reprendre leurs activités habituelles.
Le PPRD réitère son engagement à demeurer dans la légalité, dénonçant ce qu’il qualifie de « fausses accusations » ayant conduit à la décision initiale de suspension.
La reprise des activités du PPRD pourrait marquer un tournant dans la scène politique congolaise, alors que le climat pré-électoral s’intensifie à travers le pays.