Dans un communiqué consulté à Néo Africa, le PRRD —Diaspora, estime que la date du 2 août, marquée par des souvenirs tragiques pour de nombreuses familles congolaises, ne devrait pas être célébrée par les dirigeants actuels du pays.
D’après cette branche du parti politique de l’ancien chef de l’État, parmi ces figures politiques se trouvent des individus accusés d’être impliqués dans les massacres qui ont endeuillé l’Est de la République démocratique du Congo. Leur présence, souligne-t-il, lors des commémorations soulève des questions éthiques et morales quant à leur légitimité à pleurer des victimes dont ils pourraient être considérés comme les complices.
Le PPRD — Diaspora faut remarquer que les populations pygmées Bambuti de Mambasa, en Ituri, vivent cette situation avec un mélange de colère et d’incompréhension. « Comment peuvent-elles accepter de voir des personnalités comme Jean-Pierre Bemba, entouré d’autres autorités, se vautrer dans la poussière pour montrer leur douleur ?», se demande-t-il en ajoutant que pour ces communautés qui ont été durement touchées par la violence, ces gestes semblent plus être une mise en scène qu’une réelle empathie.
De plus, il rajoute que «c’est troublant de constater que plusieurs membres de l’Union sacrée, coalition politique au pouvoir, sont accusés d’avoir participé aux exactions contre les populations congolaises. Cette situation pose un dilemme moral : peut-on vraiment faire confiance à ceux qui, par leur action ou leur inaction, ont contribué au sang versé ? La douleur des victimes est ainsi doublée par le mépris des dirigeants qui semblent vouloir détourner l’attention de leurs responsabilités.».
«Il est donc légitime de s’interroger : ces dirigeants doivent-ils vraiment se pavaner aux premières loges lors d’une date aussi douloureuse que le 2 août ? La commémoration devrait être un moment de mémoire et de respect, et non une tribune pour des personnes dont les actes sont en contradiction avec les valeurs de dignité et de justice. Les Congolais méritent des dirigeants qui honorent véritablement la mémoire des victimes, plutôt que de se servir de leur souffrance pour renforcer leur propre image.», conclu le contenu du communiqué.
Rédaction