Le Rwanda a confirmé avoir assuré l’escorte sécurisée des troupes et équipements de la mission militaire de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SAMIDRC) se retirant de l’est de la République démocratique du Congo (RDC), à destination de la Tanzanie.
Le ministre rwandais des Affaires étrangères, Olivier Nduhungirehe, a déclaré sur le réseau social X (anciennement Twitter) que « le passage sûr et l’escorte des convois de troupes et de matériel du SAMIDRC » avaient été garantis par son pays. Ces convois ont transité par le territoire rwandais dans le cadre du retrait progressif de cette force régionale, déployée depuis décembre 2023 pour soutenir Kinshasa face aux groupes armés dans l’est de la RDC.
« La présence des troupes du SAMIDRC a toujours été un facteur de complication dans le conflit », a ajouté le chef de la diplomatie rwandaise. « Le début du retrait aujourd’hui marque une étape positive en faveur du processus de paix en cours. »
La mission SAMIDRC, principalement composée de soldats sud-africains, tanzaniens et malawites, a vu son mandat s’achever en mars 2025, après plusieurs mois de tensions opérationnelles sur le terrain et de critiques quant à son efficacité.
Le retrait de ces forces s’inscrit dans un contexte diplomatique tendu entre la RDC et le Rwanda, marqué par des accusations récurrentes de soutien du Rwanda aux rebelles du M23 – ce que Kigali nie systématiquement. Parallèlement, des efforts de médiation menés par l’Angola et soutenus par le Qatar visent à parvenir à un traité de paix entre Kinshasa et Kigali, avec un texte attendu d’ici début mai.
Les observateurs espèrent que ce retrait marquera un tournant dans le processus de désescalade et la stabilisation de la région des Grands Lacs.