Les États-Unis et la République démocratique du Congo (RDC) intensifient leurs discussions sur un possible partenariat stratégique dans le secteur des minerais critiques, en lien avec des questions de sécurité, selon des informations révélées par le Financial Times. Un porte-parole du département d’État américain a confirmé l’intérêt de Washington pour des accords alignés sur la politique « America First » adoptée sous l’administration Trump.
Des négociations en cours malgré des obstacles
Les discussions entre Kinshasa et Washington ont pris une tournure plus sérieuse ces derniers mois, bien qu’elles en soient encore à un stade préliminaire. Plusieurs défis restent à surmonter avant la conclusion d’un accord formel, notamment en ce qui concerne la gouvernance, la transparence et les implications géopolitiques d’un tel partenariat.
« Les partenariats avec les entreprises américaines renforceront les économies des États-Unis et de la RDC, créeront des emplois plus qualifiés et intégreront le pays dans les chaînes de valeur régionales et mondiales », a déclaré le département d’État américain, mettant en avant les bénéfices mutuels d’une coopération renforcée.
Un enjeu stratégique pour les deux pays
La RDC détient des réserves considérables de minerais stratégiques, notamment le cobalt et le lithium, indispensables à la transition énergétique mondiale et à l’industrie technologique. Ces ressources attirent l’intérêt des grandes puissances, notamment des États-Unis, soucieux de sécuriser leurs approvisionnements face à la domination chinoise dans ce secteur.
En contrepartie, Kinshasa cherche à renforcer sa coopération en matière de sécurité, dans un contexte de tensions persistantes à l’Est du pays, où des groupes armés menacent la stabilité régionale. Une alliance avec Washington pourrait permettre un soutien accru sous forme d’assistance militaire, de formation et de coopération en matière de renseignement.
Une compétition avec la Chine ?
Un éventuel accord entre les États-Unis et la RDC pourrait rebattre les cartes d’un marché actuellement dominé par la Chine, qui contrôle une part importante de l’exploitation minière congolaise à travers des entreprises d’État et des joint-ventures. Washington cherche ainsi à diversifier ses sources d’approvisionnement en minerais critiques et à réduire sa dépendance à Pékin.
Toutefois, la RDC devra naviguer prudemment entre ces deux géants économiques pour tirer le meilleur parti de ses ressources naturelles tout en préservant sa souveraineté.
Les prochaines étapes des négociations seront scrutées de près, alors que les enjeux économiques et géopolitiques autour des minerais critiques prennent une importance croissante à l’échelle mondiale.