Lors d’une conférence de presse tenue à New York, l’émissaire du président américain pour la région des Grands Lacs, Massad Boulos, a insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif interne afin de s’attaquer aux causes profondes du conflit en RDC. Une position qui rejoint les appels répétés de l’Église catholique et d’une grande partie de la classe politique, en particulier de l’opposition. Dans le même temps, il a repoussé aux calendes grecques l’éventualité d’une rencontre à la Maison-Blanche entre Félix Tshisekedi et Paul Kagame.
Ces déclarations ont provoqué la colère des proches du président congolais. Pour plusieurs Tshisekedistes, Boulos aurait adopté le narratif du Rwanda et changé de ton par rapport à ses prises de position d’il y a quelques mois. Selon eux, en affirmant que la solution au conflit de l’Est doit également venir d’un règlement interne, l’émissaire américain affaiblit la ligne diplomatique de Kinshasa.
De leur côté, les opposants comme Joseph Kabila, Corneille Nangaa ou encore Moïse Katumbi réclament depuis longtemps ce débat national, une option systématiquement écartée par le régime Tshisekedi qui refuse tout dialogue avec ses adversaires politiques.