Uvira, RDC — Dans un contexte de tensions persistantes, les Wazalendo, une unité de réservistes des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), se transforment en un véritable défi pour l’armée régulière. Initialement formés en réponse à la résurgence des rebelles du M23, ces groupes armés représentent aujourd’hui un frein aux efforts de pacification dans l’Est du pays.
Les Wazalendo sont de plus en plus critiqués pour leurs actions violentes, notamment des vols, des pillages et un refus d’obéir à la hiérarchie militaire. Minés par des divisions internes, ces groupes échappent au contrôle des autorités et imposent leur loi dans les zones qu’ils occupent, aggravant ainsi la situation sécuritaire déjà fragile.
Le dernier incident en date s’est produit à Uvira, où les Wazalendo ont opposé une résistance à la prise de fonction du général Olivier Gasita, récemment nommé à la tête de cette zone d’opérations. Leur objection, fondée sur l’origine tutsie du général, met en lumière les tensions ethniques qui minent la cohésion au sein de l’armée et soulignent la défiance croissante à l’égard des autorités militaires. Malgré la confirmation officielle de sa nomination par le porte-parole des FARDC, le général Sylvain Ekenge, les Wazalendo ont démontré leur capacité à contrecarrer les décisions militaires.
Cette situation soulève des préoccupations quant à l’avenir de la sécurité dans l’Est de la RDC. Les Wazalendo, censés renforcer l’armée, semblent désormais devenir un facteur de désordre, rendant encore plus complexe le chemin vers la stabilité et la paix dans la région. Les autorités doivent agir rapidement pour rétablir l’ordre et éviter que cette bombe à retardement ne fasse exploser les espoirs de paix.
Rédaction