Les installations de l’observatoire volcanique de Goma (OVG) et le bureau local de l’agence congolaise de presse (ACP) ont été complètement vandalisés après la prise de la ville par les rebelles du M23, rendant impossible toute mission de surveillance des volcans dans l’Est de la République démocratique du Congo.
Selon des témoins interrogés jeudi par l’ACP, les dégâts matériels sont considérables : « Les agents étaient effectivement en grève, mais quelques jours avant que Goma ne tombe, ils avaient repris le travail. Grosse déception au lendemain de la prise de la ville par le M23 : tout était pillé par les arrivants », a confié Isidore Mapendo, un habitant de Goma.
L’OVG, qui joue un rôle essentiel dans la surveillance des volcans Nyiragongo et Nyamuragira, se retrouve désormais dans l’incapacité d’assurer son suivi scientifique : « Il est impossible de faire le travail de surveillance du volcan à l’état actuel », a confirmé un scientifique basé à Goma.
Face à cette situation, les scientifiques et la société civile appellent à une intervention rapide des autorités pour réhabiliter l’OVG et permettre la reprise des activités de surveillance volcanique.
Les inquiétudes grandissent quant aux conséquences d’un manque de suivi en cas de réveil soudain du Nyiragongo ou du Nyamuragira. La situation à Goma reste préoccupante, alors que les pillages et destructions touchent plusieurs secteurs essentiels de la ville.
Samuel Mutoni
