Malgré l’appel lancé par le président de la République pour la formation d’un bloc national face à l’agression rwandaise, l’opposition politique congolaise, dans son ensemble, a décliné cette main tendue.
Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Delly Sessanga et Augustin Matata Ponyo, par le biais de leurs communicateurs respectifs, ont unanimement rejeté l’initiative du chef de l’État, qu’ils accusent de vouloir instrumentaliser la situation sécuritaire à des fins politiques.
Jean-Marc Kabund, quant à lui, ne s’est pas encore exprimé sur la question, laissant planer le doute sur sa position. Toutefois, des sources proches de l’ancien allié du président indiquent qu’il ne semble pas intéressé par cette offre politique.
Le FCC campe sur sa position
Du côté du Front Commun pour le Congo (FCC), la position reste inchangée. L’ancien président Joseph Kabila et ses partisans avaient déjà exprimé leur méfiance à l’égard du régime en place. Une déclaration récente d’Erik Nyindu, chargé de communication de la présidence, a encore envenimé la situation. « Joseph Kabila est exclu du bloc national que le président Tshisekedi veut créer, » a-t-il affirmé, confirmant l’absence de toute volonté de rapprochement entre l’actuel pouvoir et son prédécesseur.
Un appel au consensus qui divise
Alors que la crise sécuritaire dans l’Est du pays s’aggrave, la recherche d’une union nationale pour faire face à l’agression extérieure semble compromise. Ce refus collectif de l’opposition met en lumière les profondes divisions politiques en RDC et soulève des interrogations sur la capacité du pays à faire front commun face à l’ennemi.