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samedi, avril 19, 2025

Lutte contre la corruption en RDC : Un échec cuisant pour Félix Tshisekedi, selon André Claudel Lubaya

La lutte contre la corruption en République Démocratique du Congo (RDC), autrefois mise en avant comme l’un des projets phares du gouvernement de Félix Tshisekedi, a connu un revers majeur, au point de devenir un des échecs les plus marquants de son mandat, selon l’opinion exprimée par l’ancien député national André Claudel Lubaya. Dans une déclaration récemment rendue publique, Lubaya dénonce la gestion politique de la lutte anti-corruption par Félix Tshisekedi, qu’il accuse d’avoir « instrumentalisé » la justice à des fins purement politiques, nuisant ainsi à l’image de son gouvernement et à la crédibilité de ses engagements envers le peuple congolais.

Une illusion déçue

André Claudel Lubaya rappelle que l’anticorruption était l’un des chevaux de bataille du président Félix Tshisekedi depuis sa prise de pouvoir en janvier 2019. Un engagement qui avait notamment séduit une partie de la population congolaise et des acteurs de la société civile, qui avaient vu en lui un héritier de la lutte menée par son père, feu Étienne Tshisekedi, figure emblématique de l’opposition congolaise et fervent défenseur de la justice et de la transparence.

Cependant, pour Lubaya, l’effondrement de cette promesse s’est fait sentir dès les premières années du mandat de Tshisekedi. Il accuse le président d’avoir fait de la lutte contre la corruption une simple illusion, dénaturée par ses propres manœuvres. Selon lui, l’actuel président de la République a « dupé le peuple » en mettant fin à ce combat symbolique et en sacrifiant les principes qui étaient portés par son propre père, dont certains militants ont payé de leur vie pour défendre l’idée d’une RDC plus juste.

La dérive politique et les scandales familiaux

L’ancien député national va plus loin en évoquant des scandales économico-financiers impliquant des membres de la famille présidentielle et des collaborateurs proches de Félix Tshisekedi. Il estime que ces affaires ont contribué à « jeter par la fenêtre » l’un des héritages les plus précieux de l’opposition historique, celui de la transparence dans la gestion des finances publiques.

L’une des affaires les plus emblématiques de cette dérive est l’affaire des « forages et lampadaires », un projet censé améliorer les infrastructures en RDC mais dont une partie des fonds aurait été détournée. Le classement sans suite de cette affaire par la justice, que Lubaya qualifie de « bouclier politique », aurait permis à certains détourneurs présumés de bénéficier d’une impunité totale, ce qui, selon lui, « discrédite toute la parole publique du président » et compromet la lutte contre la corruption.

La fin d’une parole présidentielle crédible

Pour Lubaya, cette situation marque un tournant décisif dans la capacité de Félix Tshisekedi à exercer pleinement son rôle de magistrat suprême, un rôle qui implique une impartialité totale et une distinction claire entre les pouvoirs exécutif et judiciaire. La politisation de la justice et les interventions répétées de Tshisekedi dans des affaires judiciaires en cours, ajoute l’ancien député, sont des violations flagrantes des principes démocratiques et de l’indépendance du pouvoir judiciaire, établis par la Constitution de la RDC.

Lubaya affirme également que cette attitude met en péril l’intégrité de la Cour constitutionnelle et d’autres institutions judiciaires, comme l’Inspection Générale des Finances (IGF), qui se voient discréditées dans leurs efforts pour lutter contre la corruption. Selon lui, cette situation constitue également un « désaveu » pour les juges qui tentent d’œuvrer en toute indépendance, ainsi qu’un « affront au bon sens » et à l’intérêt général.

Le président sous pression : Une gouvernance entravée

Six ans après sa prise de pouvoir, Félix Tshisekedi semble, selon Lubaya, de plus en plus incapable de porter les habits de président de la République, et cette incapacité le prive de l’autorité nécessaire pour gouverner efficacement. Il est, d’après Lubaya, devenu un « président sous pression », empêché de gouverner dans le respect des règles de la Constitution, notamment à cause de ses intrusions intempestives dans des dossiers judiciaires sensibles. Cela soulève des questions cruciales sur sa vision de la séparation des pouvoirs et sur la manière dont il perçoit le rôle de l’État dans la gestion des affaires publiques.

Appel à une redéfinition de la gouvernance

Face à cette situation, Lubaya appelle les autorités congolaises à revoir leur approche de la gouvernance, en réaffirmant l’importance de la lutte contre la corruption et en rendant l’indépendance de la justice inaliénable. Il estime que, pour restaurer la confiance du peuple congolais, il est urgent de remettre en place des mécanismes de contrôle rigoureux et de garantir une réelle transparence dans la gestion des finances publiques.

En conclusion, André Claudel Lubaya critique vigoureusement la gestion de la lutte contre la corruption sous le régime de Félix Tshisekedi, soulignant que les actes du président, loin d’être des avancées, constituent un revers profond pour la RDC. Le peuple, selon lui, a été trompé par des promesses non tenues, et le président doit désormais rendre des comptes sur l’ensemble de ses actions et décisions. La crédibilité du gouvernement, à ses yeux, repose désormais sur une véritable réforme du système judiciaire et une réaffirmation des principes de justice, d’équité et de transparence.

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