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vendredi, juin 27, 2025

M23, cessez-le-feu, facilitateurs : Ce que la RDC attend réellement de l’EAC

La République Démocratique du Congo (RDC) a adressé un message officiel au Secrétariat de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC), dans lequel elle exprime ses préoccupations et attentes concernant les décisions prises lors de la réunion consultative des ministres des Affaires étrangères et des ministres de la Défense de l’EAC, tenue le 15 mars 2025 à Nairobi. Kinshasa met l’accent sur quatre points majeurs : la nomination des co-facilitateurs, l’établissement d’un calendrier clair, le renforcement des mécanismes existants et l’application urgente de la résolution 2773 du Conseil de sécurité des Nations unies.

D’abord, la RDC insiste sur des critères stricts pour la désignation des co-facilitateurs du processus de paix, afin de garantir leur impartialité et leur efficacité. Elle plaide également pour une meilleure représentation des femmes et propose la nomination de Sahle-Work Zewde, ancienne présidente de l’Éthiopie, dont l’expérience diplomatique est jugée précieuse pour la suite des négociations.

Ensuite, Kinshasa demande un calendrier détaillé plutôt que des échéances approximatives, notamment pour l’entrée en vigueur du cessez-le-feu et le retrait immédiat et inconditionnel du M23 et des Forces de Défense Rwandaises (RDF). Cette exigence s’appuie sur la résolution 2773 et les conclusions du sommet EAC-SADC du 8 février 2025 à Dar es Salaam. Pour la RDC, seule une feuille de route claire permettra d’évaluer concrètement les progrès réalisés.

Par ailleurs, le gouvernement congolais appelle à un meilleur usage des mécanismes existants, tels que les processus de Luanda et de Nairobi, la Conférence Internationale sur la Région des Grands Lacs (CIRGL) et son Mécanisme Conjoint de Vérification Élargi (MCVE), ainsi que le Cadre pour la Paix, la Sécurité et la Coopération (CPSC). L’objectif est d’éviter la dispersion des efforts et de garantir une coordination efficace entre les différentes initiatives régionales.

Enfin, Kinshasa insiste sur l’application urgente de la résolution 2773 du Conseil de sécurité de l’ONU, qu’elle considère comme un cadre juridiquement contraignant pour toutes les parties impliquées dans la crise sécuritaire à l’est du pays. Pour la RDC, cette résolution doit être pleinement intégrée à toutes les démarches en cours afin d’assurer la stabilité durable de la région.

Avec cette déclaration, la RDC réaffirme son engagement à trouver une solution pacifique aux tensions dans la région des Grands Lacs, tout en veillant à ce que les décisions prises soient suivies d’actions concrètes.

Samuel Mutoni

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