Alors que le gouvernement a réussi à obtenir un accord de paix qui a été validé et signé par les chefs des territoires et des communautés en conflit en présence du chef de l’État, la Milice Mobondo resurgit à lame scie en semant la terreur dans la province de Maï-ndombe.
Plus de 50 morts dont 40 miliciens, 9 militaires et 1 civil dans une nouvelle incursion le weekend dernier, apprend-on d’une source locale.
De violents affrontements ne cessent d’être signalés par la communauté locale. La résurgence de la milice Mobondo dans cette partie du pays brise la quiétude des populations et les oblige au déplacement massif.
Déjà, le député provincial David Bisaka avait alerté vendredi 12 juillet 2024 à Top Congo que les Mobondo ont attaqué la position des militaires à Au revoir Maluku.
« C’est depuis l’après-midi que la psychose était généralisée à Kinsele. Les Mobondo avaient attaqué la position des militaires à Au-revoir Maluku. Les militaires de Kinsele ont réagi activement, ils ont repoussé les Mobondo jusqu’à leur dernière demeure et un homme en uniforme s’est gravement blessé », a-t-il déclaré au sujet de cette nouvelle apparition des éléments Mobondo sur la Route Nationale N°17.
D’après cet élu de Kwamouth, plusieurs populations sont en situation de détresse et ne savent que faire. « Il y a ceux qui pleurent, ceux qui veulent quitter le lieu mais ne savent pas par quelle direction commencer leur voyage », a-t-il fait savoir, avant d’indiquer que « les FARDC ont mis en déroute les Mobondo. Actuellement, il n’y a aucun milicien à Kinsele. Ils sont tous dans la forêt. Et les militaires continuent à les chasser ».
La résurgence de la Milice Mobondo insinuerait que l’accord trouvé en début de cette année en cours n’a pas été respecté, car en avril dernier, des éléments Mobondo ont été signalés et ont tué 5 personnes au village de Ngawu, dans le secteur de Kimangulu, à 13 km de Kinsele, dans le territoire de Kwamouth.
Depuis 2022, le phénomène Mobondo a semé terreur et désolation dans le territoire de Kwamouth, en province du Maï-Ndombe. Il s’est étendu jusqu’à l’extrême Est de Kinshasa, même jusque dans la province du Kwilu. Il était également à la base des déplacements massifs de population vers le Kwilu et Kinshasa.
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