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mercredi, octobre 1, 2025

Massacre de Ntoyo : Sommes-nous en train de banaliser la mort des Congolais ?

Depuis plusieurs années, les massacres à répétition à l’Est de la République Démocratique du Congo semblent s’être installés dans une inquiétante banalité. Chaque nouvelle tragédie s’efface dans l’indifférence générale, comme si la vie des Congolais ne valait plus rien. Aucun deuil national, aucune assistance réelle aux rescapés, aucun suivi concret, pas même un geste symbolique de compassion. Les morts s’accumulent, mais l’État se limite à quelques communiqués sans impact, publiés à la hâte sur les réseaux sociaux.

Pendant ce temps, la télévision nationale (RTNC) joue un rôle de spectateur passif. Les informations sur les atrocités commises par le M23 ou par les rebelles ougandais des ADF, soutenus par l’État Islamique, y sont quasi absentes. La priorité est donnée à la communication institutionnelle, financée avec l’argent du contribuable, au détriment de la douleur et de la mémoire des victimes. L’exemple le plus récent reste le massacre de 119 personnes à Ntoyo : il aura fallu attendre le mardi soir, plus de 24 heures après le drame, pour que le porte-parole du gouvernement réagisse par un simple communiqué de condamnation, sans suite ni mesures concrètes.

Alors une question s’impose : jusqu’à quand allons-nous continuer à banaliser la mort de nos compatriotes ? Ces hommes, ces femmes et ces enfants assassinés portaient la même identité que nous, la même nationalité, la même humanité. Leur mémoire mérite plus que des mots creux. Elle exige un sursaut collectif et une véritable volonté politique pour mettre fin à ce cycle macabre.

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