La cité de Minembwe, située au Sud-Kivu, est le théâtre de violents affrontements depuis l’aube de ce jeudi 26 décembre. Des détonations d’armes lourdes et légères ont été entendues dans plusieurs villages environnants, notamment ILUNDU, RUNUNDU, EVOMI, IRUMBA, MASHA et KITAVI.
Selon des sources locales, ces combats opposent les Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) à la milice Twirwaneho de Makanika. Les affrontements seraient particulièrement intenses dans la zone aéroportuaire, la milice ayant pour objectif déclaré de s’en emparer avant la fin de l’année.
Dans un communiqué publié la veille, la milice Twirwaneho accusait déjà l’armée congolaise et d’autres milices d’attaquer les Banyamulenge, une ethnie majoritaire dans la région. Ces accusations alimentent les tensions ethniques et risquent d’attiser encore davantage le conflit.
Ces nouveaux affrontements viennent une nouvelle fois rappeler la fragilité de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC. Les conséquences humanitaires de ces combats sont déjà dramatiques : de nombreux civils ont été contraints de fuir leurs foyers, les infrastructures ont été endommagées et l’accès aux services de base est compromis.
Les enjeux de ces affrontements dépassent largement le cadre local. La prise de contrôle de l’aérodrome de Minembwe permettrait à la milice Twirwaneho de renforcer sa position et de faciliter le ravitaillement en armes et en munitions. Cela pourrait également avoir des répercussions sur la stabilité de toute la région.
Samuel MUTONI