L’opposant politique congolais Moïse Katumbi, exilé depuis près d’un an, se heurterait à des obstacles administratifs pour le renouvellement de son passeport. Selon des informations obtenues par notre rédaction, le président d’Ensemble pour la République s’est présenté le jeudi 20 février à l’ambassade de la République Démocratique du Congo à Bruxelles pour initier la procédure de renouvellement de son document de voyage, mais celle-ci lui aurait été refusée.
Les agents consulaires auraient expliqué que l’opération ne pouvait être effectuée sans l’autorisation des autorités de Kinshasa. Une situation qui rappelle celle de 2017, lorsque l’ancien candidat à la présidentielle avait rencontré des difficultés similaires sous le régime de Joseph Kabila, en raison d’un conflit politique qui l’opposait alors à l’ancien président.
Ce nouvel épisode survient dans un contexte où des efforts de réconciliation sont menés au sein de la classe politique congolaise, notamment sous l’impulsion des leaders religieux. Cependant, des personnalités de l’opposition continuent de dénoncer des pratiques jugées discriminatoires à leur égard.
Moïse Katumbi, figure majeure de l’opposition congolaise, avait quitté le pays après l’affaire de la piste d’atterrissage de Mi-Longs, qui lui avait valu des accusations controversées. Cette situation relance le débat sur la liberté de mouvement et le respect des droits civiques des opposants politiques en RDC.
Contactés, les services de l’ambassade congolaise en Belgique n’ont pas souhaité réagir à ces allégations. De son côté, le camp Katumbi dénonce une instrumentalisation politique de l’administration et appelle la communauté internationale à suivre de près cette affaire.