Le climat politique congolais s’enflamme à nouveau après la relance du procès contre l’ancien Premier ministre Augustin Matata Ponyo. Moïse Katumbi, figure majeure de l’opposition et président du parti Ensemble pour la République, a vivement réagi, qualifiant la procédure d’« attaque politique » et de « farce judiciaire ».
Dans une déclaration ferme, Katumbi dénonce ce qu’il perçoit comme une instrumentalisation flagrante de la justice à des fins de règlements de comptes politiques. Il accuse la Cour constitutionnelle de violer les principes fondamentaux du droit, en réexaminant un dossier pour lequel elle s’était pourtant déclarée incompétente par le passé.
« Si, par acharnement, il serait poursuivi pour des faits nouveaux, une autorisation préalable de poursuites est requise », a rappelé Katumbi, faisant valoir l’immunité parlementaire dont bénéficie encore Matata Ponyo en sa qualité de député national. L’opposant ne mâche pas ses mots et critique sévèrement ce qu’il considère comme une dérive autoritaire. « Le droit est piétiné et torturé pour satisfaire une volonté politique », déclare-t-il, dénonçant une justice utilisée à des fins sélectives contre les opposants au régime en place. Moïse Katumbi en appelle à la raison et au respect des institutions.
Il met en garde contre des pratiques qui, selon lui, fragilisent la démocratie congolaise : « Notre pays a besoin d’unité, pas de règlements de comptes en se servant de la Justice. » Alors que la tension monte dans le paysage politique congolais, cette prise de position de Katumbi relance le débat sur l’indépendance de la justice et les garanties démocratiques en République démocratique du Congo.
