Le général Muhoozi Kainerugaba, commandant en chef de l’armée de terre ougandaise et fils du président Yoweri Museveni, a affirmé que les rebelles du M23 ou l’armée ougandaise (UPDF) pourraient atteindre la ville de Kisangani dans une semaine, sur ordre de son père.
« Dans une semaine, le M23 ou l’UPDF seront à Kisangani, sur ordre de Yoweri Museveni, commandant en chef de l’UPDF », a-t-il déclaré. Ces propos, tenus alors qu’il revient d’une visite à Kigali, suscitent de vives inquiétudes quant à une escalade du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Muhoozi Kainerugaba a par ailleurs remercié le président rwandais Paul Kagame pour son accueil lors de son séjour.
Une situation sécuritaire préoccupante
Depuis plusieurs mois, l’armée ougandaise renforce sa présence en Ituri et au Nord-Kivu dans le cadre d’opérations contre les groupes armés actifs dans la région. Toutefois, les déclarations du général Kainerugaba laissent planer l’incertitude sur les véritables intentions de Kampala.
Le M23, mouvement rebelle soutenu par le Rwanda selon des rapports de l’ONU, mène une offensive majeure contre les forces congolaises (FARDC). L’implication croissante de l’UPDF dans la région alimente les craintes d’une intervention plus directe de l’Ouganda dans le conflit congolais.
Vers une internationalisation du conflit ?
Les déclarations du fils du président Museveni interviennent dans un contexte déjà tendu entre la RDC et ses voisins. Kinshasa accuse régulièrement Kigali et Kampala de soutenir le M23, une allégation que ces deux capitales ont toujours démentie.
L’annonce d’une potentielle avancée du M23 ou de l’UPDF jusqu’à Kisangani, ville stratégique située à plus de 600 km des zones de combat actuelles, pourrait provoquer une réaction ferme des autorités congolaises et de la communauté internationale.