Niamey, 7 août 2023 – La situation de Moussa Tchangari, un acteur clé de la société civile nigérienne, soulève des inquiétudes croissantes, alors que son arrestation et sa détention continuent d’être qualifiées d’arbitraires. Cela fait maintenant huit mois que Tchangari, secrétaire général de l’organisation Alternatives espaces citoyens, a été arrêté et incarcéré à la prison de Filingué, distante de 180 km de la capitale, Niamey.
Fin mai, six experts des Nations unies ont adressé une lettre aux autorités nigériennes afin d’obtenir des éclaircissements sur cette détention controversée. Cependant, à ce jour, aucune réponse n’a été fournie par les autorités locales. Mary Lawlor, la rapporteuse spéciale de l’ONU pour les défenseurs des droits humains, a exprimé sa préoccupation concernant l’absence de réaction de Niamey dans un communiqué publié le 6 août.
Dans leur courrier, les experts de l’ONU ont soulevé plusieurs points préoccupants, mettant en lumière les implications de la détention de Tchangari sur la liberté d’expression et le droit de défendre les droits humains au Niger. Cette situation met en exergue les défis auxquels font face les défenseurs des droits dans le pays, et soulève des questions sur le respect des engagements internationaux en matière de droits humains.
L’arrestation de Moussa Tchangari a suscité des appels à la mobilisation tant au niveau national qu’international, alors que de nombreux acteurs de la société civile et organisations de défense des droits humains continuent de réclamer sa libération. Les regards se tournent désormais vers le gouvernement nigérien pour qu’il réponde aux préoccupations soulevées et respecte les principes fondamentaux des
droits humains.
Rédaction