Noël Tshiani, promoteur de la controversée Loi sur la congolité, a affirmé que la Conférence Épiscopale Nationale du Congo (CENCO) entretient un lien tacite avec l’opposition politique. Cette déclaration vient en appui aux accusations portées récemment par Augustin Kabuya, secrétaire général de l’UDPS, qui s’était interrogé sur la neutralité de l’institution catholique.
Selon Tshiani, la CENCO a donné des instructions pour interdire l’utilisation des salles de conférence des paroisses Notre-Dame de Fatima et Sacré-Cœur pour la présentation de son projet de loi. « L’argent que j’avais déjà payé m’a été remboursé sous leur ordre », a-t-il déclaré, voyant dans cet acte une preuve de leur alignement avec l’opposition.
En outre, Tshiani accuse le Centre d’Études pour l’Action Sociale (CEPAS), une structure affiliée à l’Église catholique, d’avoir refusé de publier son livre De père et de mère : quel avenir pour la RDC, qu’il considère comme un prolongement de sa lutte pour la « congolité ».
Malgré les dénégations de Monseigneur Donatien Nshole, secrétaire général de la CENCO, Tshiani estime que ces faits montrent clairement une prise de position politique de l’institution. « La CENCO soutient l’opposition sans l’assumer. Elle discrédite ainsi son rôle religieux et moral », a-t-il martelé.
SMut