L’ancien président de la CENI et actuel leader de l’Alliance du Fleuve Congo (AFC/M23), Corneille Nangaa, a tenu ce samedi un discours sans détour à la clôture de la session spéciale de capacitation des cadres politiques, administratifs et techniques de son mouvement à Goma.
Dans son intervention, Nangaa a d’abord salué les acquis qu’il attribue à la dynamique de son mouvement :
« Nous pouvons nous sentir fiers d’avoir réussi à bâtir une armée professionnelle ; une police au service de la population ; une administration stabilisée et une justice en cours de réactivation. Les principaux piliers de l’État se mettent progressivement en place pour une nouvelle gouvernance de la République Démocratique du Congo », a-t-il déclaré.
Il a ensuite présenté l’AFC/M23 non pas comme un simple mouvement politico-militaire, mais comme un projet de refondation nationale destiné à transformer en profondeur la gouvernance congolaise :
« L’AFC/M23 n’est pas un simple mouvement politico-militaire, mais un projet de refondation nationale. Notre combat vise à rétablir la dignité du Peuple Congolais, à libérer le pays du système criminel et corrompu en vue d’instaurer un État de droit, juste et prospère basé sur le vivre-ensemble et la bonne gouvernance. Il est question de préparer aujourd’hui les bâtisseurs du Congo de maintenant et de demain », a souligné Corneille Nangaa devant les cadres du mouvement.
Enfin, dans une critique virulente des institutions en place à Kinshasa, le leader de l’AFC/M23 a accusé le régime actuel d’avoir failli à ses missions régaliennes :
« Notre pays, la République Démocratique du Congo, a cessé d’exister en tant qu’État. À Kinshasa, il n’y a plus d’État : plus d’armée, plus de police, aucune administration, aucune justice. Même la présidence de la République n’existe que de nom », a-t-il affirmé..
Rédaction