Plusieurs vaches infectées par la fièvre charbonneuse, connue sous le nom d’anthrax, ont été abattues et incinérées dans la zone de santé de Lubero, dans la province du Nord-Kivu. Cette opération d’urgence menée par les autorités sanitaires vise à éviter une propagation de cette maladie potentiellement mortelle chez l’homme et les autres animaux.
Les services vétérinaires, après confirmation de la présence du bacille Bacillus anthracis, ont procédé à l’élimination des carcasses, conformément aux protocoles de lutte contre les zoonoses. Des mesures de sensibilisation ont également été renforcées auprès des éleveurs et de la population locale.
« Il est strictement interdit de consommer ou manipuler de la viande provenant d’un animal mort de manière suspecte. Nous devons prévenir tout risque de contamination humaine », a déclaré un responsable de la division provinciale de la santé.
L’anthrax est une maladie grave qui se transmet à l’homme par contact direct avec un animal infecté ou par consommation de sa viande. Elle peut se présenter sous forme cutanée, pulmonaire ou digestive, et nécessite une prise en charge médicale rapide.
La province du Nord-Kivu, en particulier les zones rurales comme Lubero, est régulièrement exposée à ce type d’épidémie. L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) avait d’ailleurs récemment alerté sur une résurgence de la maladie dans le Parc national des Virunga, non loin de là.
En réponse, les autorités recommandent la vaccination du bétail dans les zones à risque, et appellent les communautés à signaler tout cas suspect. Elles insistent sur la nécessité de ne consommer que de la viande inspectée et déclarée propre à la consommation par les services vétérinaires.
Toute personne ayant été en contact avec une carcasse suspecte ou présentant des symptômes anormaux est invitée à consulter immédiatement un centre de santé.
SMut