Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) ont condamné ce dimanche 4 mai ce qu’elles qualifient de « violation flagrante du cessez-le-feu », après la prise de la localité de Lunyasenge par les rebelles du M23 dans le territoire de Lubero, au Nord-Kivu.
Dans une déclaration faite à la presse, le lieutenant-colonel Mak Hazukay M., chargé de la communication et des opérations du secteur Nord, a affirmé que cette attaque du M23 risque de compromettre les processus de paix actuellement en cours, notamment les négociations menées à Doha, au Qatar, et à Washington, aux États-Unis.
« Cette attaque constitue une violation du cessez-le-feu et des mesures prises pour suivre les négociations en cours. L’armée se réserve le droit de riposter sur tous les fronts si la menace du M23 et de ses alliés RDF persiste », a-t-il averti.
La montée en puissance des affrontements dans cette zone stratégique ravive les inquiétudes sur la stabilité de la région, alors que les efforts diplomatiques internationaux se poursuivent pour désamorcer la crise.
Cette nouvelle poussée des rebelles intervient alors que plusieurs localités dans le territoire de Lubero, dont Katundu et Musenda, sont passées sous contrôle du M23 ces derniers jours, augmentant la pression sur les zones voisines, notamment le territoire de Beni.
