Selon l’Agence Reuters, une trêve de deux semaines a été déclarée le jeudi 4 juillet au milieu des violents affrontements entre les forces gouvernementales et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, dans la province congolaise du Nord-Kivu.
La trêve est prévue pour commencer à minuit vendredi heure locale et se prolonger jusqu’au 19 juillet. Elle concerne les zones les plus touchées par le conflit dans la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), visant à faciliter le retour volontaire des personnes déplacées et à assurer un accès sans obstacle aux travailleurs humanitaires.
La mesure a été saluée par les États-Unis, selon la même source. Dans un communiqué, la porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson, a déclaré que l’expansion des combats au Nord-Kivu avait perturbé les opérations humanitaires et provoqué le déplacement de plus de 100 000 personnes dans la région autour de Kanyabayonga, empêchant ainsi des centaines de milliers de personnes déplacées d’être atteintes.
Adrienne Watson a ajouté que les gouvernements de la RDC et du Rwanda soutenaient la trêve pour soulager les populations vulnérables et apaiser les tensions dans l’est de la RDC. Les États-Unis ont appelé toutes les parties à respecter la trêve.
La province congolaise du Nord-Kivu est confrontée depuis environ deux ans à l’insurrection de plusieurs milices, y compris les terroristes du Mouvement du 23 mars (M23), soutenus par le Rwanda selon plusieurs rapports. Malgré les dénonciations occidentales, onusiennes et congolaises de l’implication du Rwanda, ce dernier nie toute responsabilité.
Récemment, Kanyabayonga, une ville importante du territoire de Lubero, est tombée sous le contrôle des terroristes du M23 le 30 juin, jour de la fête de l’indépendance de la RDC. Selon certaines sources, des centaines de militaires rwandais seraient arrivés au Nord-Kivu ces derniers jours en provenance du Rwanda, certains transitant par l’Ouganda avant l’attaque.
Selon Le Monde, le M23 a étendu sa zone de contrôle et renforcé son administration parallèle, en accélérant le mouvement depuis le début du mois de mai.
Depuis la recrudescence de l’activisme du M23 en 2021, les combats dans la province du Nord-Kivu ont contraint plus de 1,7 million de personnes à fuir leurs foyers, portant le nombre total de personnes déplacées par les conflits en RDC à un niveau record de 7,2 millions, selon des rapports.
Samuel MUTONI