Dans la nuit du mardi à mercredi, un drame tragique a frappé la ville de Goma, située dans la province du Nord-Kivu, dans l’est de la République Démocratique du Congo. Plus de 20 personnes ont été tuées et brûlées vives dans un bar très fréquenté du quartier Don Bosco, connu sous le nom de « 3ème Mi-temps ». Selon plusieurs témoins interrogés par l’Agence Congolaise de Presse (ACP) à Kinshasa, l’attaque a été menée par des militaires rwandais en collaboration avec des membres du groupe terroriste M23.
L’incident a eu lieu vers 22h, heure locale, lorsque des assaillants ont envahi le bar, tuant les personnes présentes et incendiant les lieux sous prétexte que les victimes étaient des voleurs. Les gérants du bar figurent parmi les victimes.
L’attaque a causé un grand choc au sein de la population locale, déjà traumatisée par des mois d’insécurité et de violences dans la région, exacerbées par les combats entre les forces congolaises et les groupes armés soutenus par le Rwanda, sous les yeux impuissants du gouvernement central.
Le massacre a de nouveau mis en lumière la situation sécuritaire préoccupante dans l’est de la RDC, où les civils continuent de subir les exactions de groupes armés qui perturbent la paix et la stabilité de la région.
Les défenseurs des droits humains et les organisations internationales ont également exprimé leur indignation face à ce massacre, réclamant justice pour les victimes et une intervention rapide pour mettre fin aux violences qui sévissent dans la région du Nord-Kivu.
Cette tragédie souligne l’urgente nécessité d’une solution politique et diplomatique pour résoudre le conflit dans l’est de la RDC et mettre un terme à la souffrance des civils.
Samuel Mutoni
